lundi 6 décembre 2010

Présentation de la commune de Dahra Djollof

Situé dans le département de Linguère (région administrative de Louga), Dahra Djoloff, érigé en commune depuis 1990-1991 s’illustre, grâce aux activités commerciales et pastorales, par son dynamisme économique.

Son marché hebdomadaire de bétail, qui se tient le dimanche, constitue un haut lieu d’échanges intenses entre les commerçants et autres Dioulas venus des quatre coins du Sénégal et de la sous-région. Cette activité commerciale intense est l'une des raison de son expansion qui cesse d'étonner. Ainsi, lors du recensement de 2002, Dahra comptait 26 486 habitants. En 2007, selon les estimations officielles, la population serait de 30 896 personnes. Et là au moment où l'article est entrain d'etre rédigé, la commune de cesse d'absorber les populations des localités environnantes.


Etant une ville dont la majorité de la population est Peulhs et Wollofs avec d'importants groupes Maures, Dahra joue un rôle primordial dans l'approvisionnement en bétail de tout le pays.
La ville abrite en outre un Centre de recherches zootechniques (CRZ) créé avant l'indépendance. C'est là où se trouve le haras national qui sert de vivier aux courses hippiques. La ville de Dahra bénéficie d'un climat sahélien sec avec une végétation steppique.Elle est comme les villes du Nord et Centre du Sénégal victime de la désertification de l'ensablement grandissants.
Actuellement, la ville regorge de plusieurs cadres dans tous le domaines de l'activité nationale. Conscient de l'importance de leur localité, de son niveau de développement et de sa population par rapport aux autres localités de la région de Louga, ces jeunes cadres sont entrain de recourir à toutes les démarches administratives et pacifiques pour ériger la commune en département.

samedi 4 décembre 2010

Haras de Dahra : l’urgence de la réhabilitation

Dahra, un nom qui résonne fort dans le milieu de l’hippisme sénégalais. Pour cause, cette ville abrite le Centre de recherche zootechnique (Crz) où se trouve le haras national qui sert de vivier aux courses hippiques. Aujourd’hui, la structure n’est plus que l’ombre d’elle même.
La ville est connue par son marché hebdomadaire ou “ louma ” qui polarise tous les dimanches, les activités économiques du Ferlo. Perdu dans le Djolof des profondeurs, une zone par excellence de l’élevage, Dahra est aussi célèbre par son Centre de recherche zootechnique (Crz) qui a fait les beaux jours de l’élevage sénégalais. Crée avant l’indépendance, ce centre fait partie de ce qui se faisait de mieux dans ce domaine. Attrapé par le poids de l’age, ce joyau a besoin de restauration et de réhabilitation. Certains bâtiments sont délabrés, d’autres complètement tombés en ruine. Les activités ont ainsi perdu un peu de leur vitalité.
Habillé en style maure : grand boubou bleu sur une chemise de la même couleur, pantalon “ thiaya ”, sandales noires en cuir, Dahy Ka travaille à la mairie de Dahra. La vie de ce peul du Djolof et grand turfiste dans l’âme se confond avec le Crz. “ Je suis né en 1958 à l’intérieur même du Crz ” dit-il fièrement. En regardant cette structure qu’il aime tant perdre sa vitalité, il a le cœur fendu. Grâce à de ses activités, le centre contribuait à la vie économique de la ville. Et les populations en bénéficiaient. M. Ka nous raconte sous un air nostalgique, la splendeur qu’a connue le Crz. “ J’ai une fois vendu un cheval qui n’avait que 4 mois dans le ventre de sa mère pour 200 000 francs à un propriétaire de chevaux saint-louisien du nom de Bancal ”. Cette image d’un Dahra rayonnant par ses produits équins de qualité est à conjuguer au passé, au grand mal de Dahy Ka et des habitants de Dahra.
El Hadji Diop est un amoureux des courses hippiques comme M. Ka et travaille à la mairie aussi. Mais lui il est plus zélé que son collègue quand il parle du haras et des chevaux. M. Diop, qui est par ailleurs le chargé des infrastructures au niveau du comité régional de gestion des courses hippiques de Louga, connaît comme ses poches l’histoire du haras. “ Au début, on avait apporté au haras des étalons pur-sang anglais et anglo-arabes avec des juments qui ont eu des enfants qui sont les géniteurs de nombreux “ gagnants ” dans les courses hippiques. Dans les courses hippiques, si vous prenez 15 chevaux, la majorité vient de Daara. Aujourd’hui notre principal souhait est de voir le centre jouer son rôle d’antan. C’est seulement au Djolof qu’on voit des troupeaux de chevaux en errance dans la savane. Tout cela par manque d’étalons. Les djolofs-djolofs sont des férus de courses hippiques. C’est pourquoi il faut redynamiser le haras. ”
Leur préoccupation pourrait trouver réponse au niveau du plan de réhabilitation de ce centre entamé par le ministre de l’élevage. Selon Mme Seck, le noyau des étalons sera renouvelé avec l’achat de pur-sang anglais qui seront ventilés à Dahra et aussi à travers les autres haras nationaux qui seront implantés à Thiès et à Kaolack. Le laboratoire et la salle d’insémination recevront une touche de modernisation. Ainsi M. Ka et Diop et tous les turfistes djolofs-djolofs verront le haras de Dahra reprendre sa place au niveau de l’hippisme.
Ces éleveurs « du dimanche »
A côté de ceux qu’on appelle les agriculteurs du dimanche, le domaine de l’élevage intensif commence à attirer des privés qui sont quelquefois guidés par la passion des animaux. Mais des difficultés subsistent et ils en appellent à l’aide de l’Etat.
Ferme Albarka et Mbaye Leye de Louga, ferme caprine de Gandiaye etc....c’est autant d’exploitations privées que le ministre de l’Elevage, Oumou Khaïry Guèye Seck, a visitées lors de sa tournée. Ils sont nombreux maintenant à se lancer dans cette activité dont le rendement est de long terme, selon les promoteurs. Mais leur passion pour les animaux est là pour les aider à surmonter les obstacles qui se dressent sur leur chemin.
“ Je me suis lancé dans l’élevage intensif en 1997 et sur financement propre. C’est mon père qui m’a inculqué cet amour pour l’élevage ” nous dit Mbaye Leye qui a reçu le ministre de l’Elevage dans sa ferme située dans un quartier populaire de Louga. Agé de 35 ans, M. Leye élève des moutons, des chèvres et des bovins. Ces derniers ont constitué la grande attraction durant le passage du ministre dans sa ferme. Obtenu par le croisement de “ Guzzerat ” et de “ Montbéliard ”-des races importées- et aussi de race locale, ses bovins atteignent de grands poids. Il y a même un qui a eu un poids de 620 kilos. Ses vaches, elles ont des productions laitières de 10 à 15 litres par jour.
Mais à coté, il est confronté à quelques problèmes. “ J’ai un problème d’espace et d’eau. L’espace que j’occupe actuellement est trop restreint et si je pouvais avoir un grand terrain hors de la ville, ça fera mon affaire. L’eau aussi demeure un grand problème car nous sommes branchés sur le réseau de la Sde et les factures sont très salées. En plus, nous sommes confrontés à un vrai problème de financement car les banques appliquent des taux très élevés que nous ne pouvons pas supporter ”. M. Leye veut aussi ressembler à ces grands fermiers américains qui aujourd’hui fournissent une grande partie de la production mondiale de viande. C’est ainsi qu’il va incessamment se lancer dans l’insémination artificielle et l’embouche bovine. De ce fait, il a un fond de départ qui provient des revenus tirés de la vente de lait que produisent ces vaches. Il en appelle ainsi à l’appui technique et financier du ministère de l’élevage, qui d’ailleurs l’assiste, car il compte faire de sa ferme une structure très moderne et qui répond à la forte demande en viande et en lait de la région.
Article du Soleil du 03 décembre 2010 http://lesoleil.sn/article.php3?id_article=961 

La départementalisation de Dahra Djollof

La jeunesse communale de Dahra, regroupant entre autres, le conseil de la jeunesse, des étudiants et autres jeunes issus des différents corps de métiers, a organisé une marche pour réclamer l'érection  de leur commune en département.   Conscients qu'il est incontestable que toute génération a une mission qui lui est tacitement ou expressément assignée pour sa communauté et qu'il lui appartient de l'accomplir, les jeunes de Dahra, au premier chef les étudiants regroupés au sein d'une association dénommée Rassemblement des étudiants de l'université Cheikh Anta Diop (REDUCAD), exigent la départementalisation de leur localité qui a des potentialités énormes. Sous un soleil ardent, les jeunes ont marché de la mairie au stade municipal Bassirou Sidi Ndiaye, arborant des brassards rouges pour réclamer la départementalisation de Dahra. Ils portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "Ensemble unissons-nous pour la départementalisation de Dahra". Face a la presse, ces derniers, par la voix d'Adramé Babou, président du conseil communal de la jeunesse, ont exprimé cette idée jugée très pertinente. D'abord en raison des atouts économiques, Dahra doit son développement à son marché hebdomadaire qui occupe le second rang au niveau national, derrière Diaobé. Ensuite sur le plan sanitaire, le district polarise 11 postes de santé malgré la maigre subvention. Enfin sur le plan sportif, Dahra est la seule ville dans la région de Louga qui dispose d une équipe en ligue 1 pro. Pour l'heure, les jeunes interpellent le président de la République pour qu'il concrétise enfin leur rêve. Le président  de la zone, Mamadou Moustapha Ngom, martèle : « Si le chef de l'état ne règle pas notre problème, nous allons passer a la vitesse supérieure ».
 Article de  Mamadou Moustapha Ndiaye   (Correspondant à Louga, www.lematindafrique.com)

Dahra, le plus grand marché hebdomadaire de bétail du Sénégal

De par sa situation geographique, Dahra est localité centrale de la zone sylvo-pastorale et est un carrefour pour les éleveurs venant du Nord vers la Mauritanie, de l'Est vers  le Mali et du Sud (Baol, Saloum). Souvent comparé au marché de Diawbé, le marché de Dahra constitue le poumon économique de la commune. D'abord peuplé en majorité par des peulhs dont leur activité principale est l’élevage, cette commune de 30 900 habitants s'illustre aussi par son agriculture, activité souvent affiliée aux wolofs. Alors le marché de dimanche de Dahra n'est rien d'autre qu'un lieu d'échange réunissant en plus des populations des localités environnantes, des commerçants, des éleveurs et des transporteurs de la sous région. 


Dahra, une ville en pleine expansion, cependant négligée. 


Dahra-Djoloff est une ville en pleine expansion mais les investissements n’ont pas suivi son développement. Malgré sa croissance, la commune semble être délaissée par les autorités administratives en place.  En effet, les populations rencontrent d’énormes difficultés pour se déplacer. Les routes principales qui relient cette ville des autres sont : Touba - Dahra - Linguére et Louga - Dahra - Linguére. Ces deux routes principales sont d'une vétusté qui découragent les voyageurs tout comme les chauffeurs de transports en commun. Les charrettes constituent le seul moyen de locomotion, faute de route bitumée entre Dahra et les autres petites localités environnantes.  En plus de celà, la commune ne dispose que d’un centre de santé et d’un dispensaire municipal contrairement à l’hôpital moderne de Linguère.  Toutefois, Dahra regorge de onze écoles élémentaires, deux collèges d’enseignement moyen (Cem) et un lycée. Il en est de même pour la chèreté du coût de la vie tout comme les autres localités du Sénégal. La ville ne cesse de continuer son expansion, cependant il est à noter que la seule brigade de gendarmerie ne saurait garantir à elle seule la sécurité de cette ville de business. En outre, un poste de sapeur pompier permettrait de donner à cette localité tout ce qu'elle mérite.

 
Le marché hebdomadaire régional de bétail, poumon économique de la commune 

 L’élevage et le commerce constituent les deux principales activités de cette commune. À Dahra, toutes les activités (boutiques, banques, mutuelles, petits métiers…) cessent le vendredi à treize heures pour ne reprendre que le Dimanche, jour du marché hebdomadaire de bétail. Les Djoloff-Djoloff ne badinent pas avec le Dimanche, jour qui a été sacralisé. Pour comprendre l’importance accordée à cette journée, un habitant nous l’a résumé, non sans humour, par cette assertion « malheur à celui qui meurt le dimanche à Dahra car personne ne s’occupera de lui pour son enterrement car tout le monde est au marché hebdomadaire ». 
Tous les rendez-vous pour honorer des engagements (solder les dettes) sont remis au dimanche En effet, pour une population constituée à majorité de jeunes, Dahra n’a pas d’usines, seul le marché hebdomadaire fait vivre la commune. Mais aussi tous ses commerçants et éleveurs qui viennent de toute la zone sylvo-pastorale et des pays limitrophes comme le Mali et la Mauritanie. Tout le monde y trouve son compte. Les charretiers, les petits métiers, les femmes, les colporteurs, la commune renfloue ses recettes. La présence et l’ouverture, le dimanche, des banques comme la Caisse nationale de crédit agricole (Cncas) et des systèmes financiers décentralisés avec les mutuelles comme la Capec, le Crédit populaire du Sénégal (Cps), la Mutuelle d’épargne et de crédit du Djoloff (Djomec), le Crédit mutuel du Sénégal (Cms), le Partenariat des mutuelles d’épargne et de crédit (Pamecas ), Hilaire illustrent bien, à elles seules, l’intensité des transactions bancaires et financières à l’occasion de ce marché. 
Comme l’argent coule à flot, alors les agressions sont souvent légion du fait de tout ce monde qui se concentre dans ce haut lieu du business. Heureusement, malgré l'insuffisance de son personnel, la brigade de gendarmerie réussit toujours à contrecarrer le jeu de ces malfaiteurs. 
En somme, ce marché très fleurissant  pouvait encore mieux apporter aux populations de Dahra si entre autre l'électrification du marché était réalisée et que le volume des forces de sécurité soit augmenté. Voilà autant de défis à relever pour rendre ce marché encore plus attrayant.